Rencontre avec l’UPE05

EXPOSE ECONOMIQUE UPE 05

Le 22 février, Marie Leprévost, tête de liste départementale du MoDem, a rencontré les représentants de l’UPE 05 pour y exposer le programme du Mouvement Démocrate concernant les entreprises, notamment en matière d’aides, de participation à leur développement, en tenant compte et du développement durable et du volet social,notamment l’emploi.

Une première question se pose : faut-il recentrer la région sur ses compétences premières?

C’est une nécessité que d’approfondir la décentralisation pour ancrer la région dans les fonctionnements locaux, en étendant ses compétences à quelques secteurs, notamment, en matière d’orientation scolaire, et avec un droit de regard sur les politiques d’urbanisme.

Le plan actuel, (2007-2013), a 4 objectifs : la compétitivité, l’attractivité, le développement durable et la cohésion sociale. La compétitivité doit être remplacée par la recherche de débouchés locaux en priorité, et l’attractivité doit se faire par la recherche sur place de nouveaux entrepreneurs,(demandeurs d’emploi, par exemple), en les aidant à s’installer. Le respect du développement durable conditionnera les aides, suivant des règles de base à instaurer. Un emploi solide est la base même de la cohésion sociale.

La deuxième question concerne le soutien au développement économique qui se fera par l’innovation et la recherche :

par les propositions des entrepreneurs eux-mêmes, car les demandes doivent venir de la base ;

par les informations qui seront données par un centre de ressources publiques qui aura des points d’informations dans chaque grande localité, et une maison de l’entrepreneur installée dans une chambre consulaire ;

par les finances, aussi. La création d’un établissement public financier est à mettre en oeuvre pour l’investissement dans les entreprises, sous conditions d’activité durable et d’innovation. Il faut recalculer des avantages fiscaux en instaurant un « crédit d’impôt recherche pour les TPE et PME-PMI. Les brevets déposés en France par des chercheurs résidents ne seront pas soumis à l’impôt sur le revenu durant un temps à déterminer. Des offres de micro-crédit sont à instaurer pour les TPE et les auto-entrepreneurs . Dans les aides allouées, il doit être tenu compte de la prise de risques en innovation. Les impôts sur les sociétés seront modulés en fonction des investissements productifs et des créations ou suppression d’emplois. Les grands groupes qui licencient verront leur cotisation chômage augmenter. La Région s’engage à augmenter le budget de la recherche de 5% par an. La mauvaise utilisation des subventions européennes dans notre région est un sujet à revoir ;

– par le fonctionnement qui conditionnera les aides aux entreprises suivants les critères : réassurer les fabrications délocalisées par la recherche d’une consommation locale ; la création d’un maillage de sous-traitance géographiquement restreint et encourager la création dans les entreprises qui manquent dans ce réseau de sous-traitancel’introduction de l’élément « local » dans l’attribution des marchés : mieux disant plutôt que moins-disant ; l’émergence de l‘idée de solidarité dans le monde économique par moins de concurrence interne à la région ; l’organisation d’un lien régulier avec la Recherche et l’Université par une information régulière faite aux entreprises pour permettre leur évolution ;

– par la main d’oeuvre, en relançant l’actionnariat salarial, (SCOP), car la maturité sociale peut le permettre actuellement. L’établissement d’un plan de carrière à partir de 40 ans est une nécessité, en y incorporant la formation continue, les changements de profession, l’âge de départ en retraite souhaité, en fonction de son montant accepté et non plus à partir d’un âge imposé, avec le système par points qui intègrera les activités bénévoles. L’entreprise qui démarre se verra exonérée de charges pour 1 ou 2 emplois. La région participera à un plan jeune en payant ½ SMIC pendant 1 an pour les moins de 25ans, ce qui leur assurera une première expérience professionnelle.

La troisième question aborde le thème de la pression fiscale. Les transferts de fonds d’Etat vers la région à concurrence des compétences transférées devront être accélérés jusqu’à l’autonomie financière de la région. Ensuite, il faudra passer à la diminution des impôts directs vers l’état et, peut-être, augmenter les impôts vers la région, sans doute mieux compris par la population.

En fonction de ce programme, qu’elles seront les priorités pour la région :

l’emploi, la création d’entreprises, la formation des jeunes, (d’où l’intégration de l’orientation scolaire dans les compétences régionales), et des adultes. Et doit-on associer les partenaires économiques aux décisions régionales? Non, car ce sont eux qui doivent faire la politique régionale. L’élu n’est qu’une courroie de transmission et de proposition. Il doit se mettre au service des citoyens qu’il représente. Dans cette optique, il faut instaurer une permanence régulière et locale pour prendre les demandes et rendre compte de l’activité et des résultats obtenus par les élus.

En conclusion, pour que ce programme soit respecté, le conseiller régional devra éviter le cumul des mandats pour assurer pleinement sa fonction. Le travail doit se faire en concertation avec les élus de toutes les tendances politiques, pourvu que les projets aillent dans l’intérêt général. Le soutien aux projets « complets », (emploi, respect de l’environnement, innovation, en lien avec d’autres régions européennes, etc…) ne doit pas se voir que sous l’angle financier. La solidarité inter-départements, mais aussi entre régions françaises, doit être facilitée.

Pour notre département, en particulier, son accès doit être perfectionné, (faut-il prolonger l’A51, ou aménager les axes existants?), et développer le ferroutage ; une aide à la reconversion des entreprises locales de transports de marchandises doit être mise en place. En matière de traitement des déchets du département, il faut étudier la possibilité d’un traitement et d’un recyclage local qui induirait la création d ’emplois.

Amitiés

Michel et de Marie Leprévost (qui m’a donné la trame de ce texte publié avec son accord)

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